domingo, 1 de janeiro de 2012

hoy voy a huir hacia YeMEN

4 comentários:

  1. Des fleurs plein la tête,
    Des notes lancinantes,
    Charmant programme.
    Plaisante journée, Hélder

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  2. « Des gens comme moi

    Il aurait fallu
    faire l’expérience
    d’autres manières de vivre
    pour traduire la passion
    du collectionneur de timbres
    Il aurait fallu
    expérimenter
    d’autres manières de vivre
    pour traduire la passion
    du philatéliste
    Cette idée
    appartient aussi aux gens qui comme moi
    ont la maladie d’ouvrir violemment les portes
    de se précipiter dans la rue
    juste parce qu’ils désirent
    prendre de l’oxygène
    un peu partout
    Des gens comme moi
    qui s’épient eux-mêmes
    à travers les trous de serrures
    de portes qui se font face
    et qui parlent de leurs visages
    qui n’existent pas en soi
    et qui les précèdent toujours
    comme un nuage
    Situation
    qui les rend sensibles à l’embarras
    dans les endroits encombrés
    et peut-être
    se transforment-ils suite à cela
    en icônes
    et en cartes à jouer
    comme une expression symbolique
    de mécontentement
    de soi
    Des gens comme moi
    qui ont suffisamment grandi
    pour remplir les trous profonds
    dans les vies d’autres gens morts
    qui portent le nom de rues
    qu’ils n’ont, à l’origine, pas foulées
    Pardon !
    ceux-ci qui
    sont précisément au même niveau que leurs âmes
    ne serait-ce que pour une fois
    Ils ont fixé des fissures
    dans leurs rêves
    et ils ont fait signe
    vers un côté du monde
    dépourvu de billets. »

    poème de Nabîl Subay’
    traduit de l’arabe par
    l’Atelier de traduction de
    l’École normale supérieure (Paris)
    et extrait de
    “Fenêtres sur la littérature yéménite contemporaine”
    (in CHRONIQUES YÉMÉNITES)

    http://cy.revues.org/26#tocto1n3

    *******************************************

    Chère Colo :

    Au mépris de ma
    fantaisie/fantasmagorie/féerie fleurie,
    ces hommes coiffés d’un beau diadème
    sont malencontreusement
    des membres de la
    Garde républicaine —
    commandée par le fils aîné
    (http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111231.FAP9369/ali-abdallah-saleh-decide-de-rester-au-yemen.html)
    d’Ali Abdullah Saleh,
    indécrottable dictateur
    (http://www.humanite.fr/monde/scenes-de-guerre-civile-au-yemen-486636) —,
    le jour de leurs épousailles collectives,
    « dans un pays qui souffre du
    plus haut taux d’inégalité entre
    les sexes au niveau mondial »
    (http://www.lavoixduyemen.com/2011/04/24/les-femmes-de-la-revolution/182/)
    et où « la pratique du
    mariage d’enfants
    incite aux abus contre
    les jeunes filles et les femmes »
    (http://www.lavoixduyemen.com/2011/12/11/la-pratique-du-mariage-d%E2%80%99enfants-incite-aux-abus-contre-les-jeunes-filles-et-les-femmes/1446/).

    La réalité ruine le(s) rêve(s),
    les têtes se couronnent d’épines :
    yo ya he huido de YeMEN,
    pero, por desgracia,
    Portugal equivale cada vez más a
    Purtogal
    (es decir,
    una infeliz feligresía
    repleta de
    errores y horrores,
    ortográficos y muchos otros).

    Bona nit, Balears.

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  3. Merci cher Hélder; hélas, combien de fissures dans les rêves! Ce texte-poème est fort et terrible.

    Mon "charmant" était ironique mais j'ignorais que ces hommes appartenaient à la non moins charmante garde républicaine et que les noces y étaient collectives!
    Lo que dice de Portugal es muy preocupante, precisa informarme mucho más.
    Le deseo un buen día Hélder.

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  4. «Ó Portugal, se fosses só três sílabas
    de plástico, que era mais barato!

    (...)

    Portugal: questão que eu tenho comigo mesmo,
    (...)
    feira cabisbaixa,
    meu remorso,
    meu remorso de todos nós...»

    Parus en 1965,
    ces vers du poète
    Alexandre O’Neill
    (Lisbonne, 1924-1986)
    gardent républicaine-
    ment toute leur actualité,
    chère Colo.

    Buenos días
    (con la cabeza alta,
    florida y
    sin remordimientos).

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