Il aurait fallu faire l’expérience d’autres manières de vivre pour traduire la passion du collectionneur de timbres Il aurait fallu expérimenter d’autres manières de vivre pour traduire la passion du philatéliste Cette idée appartient aussi aux gens qui comme moi ont la maladie d’ouvrir violemment les portes de se précipiter dans la rue juste parce qu’ils désirent prendre de l’oxygène un peu partout Des gens comme moi qui s’épient eux-mêmes à travers les trous de serrures de portes qui se font face et qui parlent de leurs visages qui n’existent pas en soi et qui les précèdent toujours comme un nuage Situation qui les rend sensibles à l’embarras dans les endroits encombrés et peut-être se transforment-ils suite à cela en icônes et en cartes à jouer comme une expression symbolique de mécontentement de soi Des gens comme moi qui ont suffisamment grandi pour remplir les trous profonds dans les vies d’autres gens morts qui portent le nom de rues qu’ils n’ont, à l’origine, pas foulées Pardon ! ceux-ci qui sont précisément au même niveau que leurs âmes ne serait-ce que pour une fois Ils ont fixé des fissures dans leurs rêves et ils ont fait signe vers un côté du monde dépourvu de billets. »
poème de Nabîl Subay’ traduit de l’arabe par l’Atelier de traduction de l’École normale supérieure (Paris) et extrait de “Fenêtres sur la littérature yéménite contemporaine” (in CHRONIQUES YÉMÉNITES)
http://cy.revues.org/26#tocto1n3
*******************************************
Chère Colo :
Au mépris de ma fantaisie/fantasmagorie/féerie fleurie, ces hommes coiffés d’un beau diadème sont malencontreusement des membres de la Garde républicaine — commandée par le fils aîné (http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111231.FAP9369/ali-abdallah-saleh-decide-de-rester-au-yemen.html) d’Ali Abdullah Saleh, indécrottable dictateur (http://www.humanite.fr/monde/scenes-de-guerre-civile-au-yemen-486636) —, le jour de leurs épousailles collectives, « dans un pays qui souffre du plus haut taux d’inégalité entre les sexes au niveau mondial » (http://www.lavoixduyemen.com/2011/04/24/les-femmes-de-la-revolution/182/) et où « la pratique du mariage d’enfants incite aux abus contre les jeunes filles et les femmes » (http://www.lavoixduyemen.com/2011/12/11/la-pratique-du-mariage-d%E2%80%99enfants-incite-aux-abus-contre-les-jeunes-filles-et-les-femmes/1446/).
La réalité ruine le(s) rêve(s), les têtes se couronnent d’épines : yo ya he huido de YeMEN, pero, por desgracia, Portugal equivale cada vez más a Purtogal (es decir, una infeliz feligresía repleta de errores y horrores, ortográficos y muchos otros).
Merci cher Hélder; hélas, combien de fissures dans les rêves! Ce texte-poème est fort et terrible.
Mon "charmant" était ironique mais j'ignorais que ces hommes appartenaient à la non moins charmante garde républicaine et que les noces y étaient collectives! Lo que dice de Portugal es muy preocupante, precisa informarme mucho más. Le deseo un buen día Hélder.
Des fleurs plein la tête,
ResponderEliminarDes notes lancinantes,
Charmant programme.
Plaisante journée, Hélder
« Des gens comme moi
ResponderEliminarIl aurait fallu
faire l’expérience
d’autres manières de vivre
pour traduire la passion
du collectionneur de timbres
Il aurait fallu
expérimenter
d’autres manières de vivre
pour traduire la passion
du philatéliste
Cette idée
appartient aussi aux gens qui comme moi
ont la maladie d’ouvrir violemment les portes
de se précipiter dans la rue
juste parce qu’ils désirent
prendre de l’oxygène
un peu partout
Des gens comme moi
qui s’épient eux-mêmes
à travers les trous de serrures
de portes qui se font face
et qui parlent de leurs visages
qui n’existent pas en soi
et qui les précèdent toujours
comme un nuage
Situation
qui les rend sensibles à l’embarras
dans les endroits encombrés
et peut-être
se transforment-ils suite à cela
en icônes
et en cartes à jouer
comme une expression symbolique
de mécontentement
de soi
Des gens comme moi
qui ont suffisamment grandi
pour remplir les trous profonds
dans les vies d’autres gens morts
qui portent le nom de rues
qu’ils n’ont, à l’origine, pas foulées
Pardon !
ceux-ci qui
sont précisément au même niveau que leurs âmes
ne serait-ce que pour une fois
Ils ont fixé des fissures
dans leurs rêves
et ils ont fait signe
vers un côté du monde
dépourvu de billets. »
poème de Nabîl Subay’
traduit de l’arabe par
l’Atelier de traduction de
l’École normale supérieure (Paris)
et extrait de
“Fenêtres sur la littérature yéménite contemporaine”
(in CHRONIQUES YÉMÉNITES)
http://cy.revues.org/26#tocto1n3
*******************************************
Chère Colo :
Au mépris de ma
fantaisie/fantasmagorie/féerie fleurie,
ces hommes coiffés d’un beau diadème
sont malencontreusement
des membres de la
Garde républicaine —
commandée par le fils aîné
(http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111231.FAP9369/ali-abdallah-saleh-decide-de-rester-au-yemen.html)
d’Ali Abdullah Saleh,
indécrottable dictateur
(http://www.humanite.fr/monde/scenes-de-guerre-civile-au-yemen-486636) —,
le jour de leurs épousailles collectives,
« dans un pays qui souffre du
plus haut taux d’inégalité entre
les sexes au niveau mondial »
(http://www.lavoixduyemen.com/2011/04/24/les-femmes-de-la-revolution/182/)
et où « la pratique du
mariage d’enfants
incite aux abus contre
les jeunes filles et les femmes »
(http://www.lavoixduyemen.com/2011/12/11/la-pratique-du-mariage-d%E2%80%99enfants-incite-aux-abus-contre-les-jeunes-filles-et-les-femmes/1446/).
La réalité ruine le(s) rêve(s),
les têtes se couronnent d’épines :
yo ya he huido de YeMEN,
pero, por desgracia,
Portugal equivale cada vez más a
Purtogal
(es decir,
una infeliz feligresía
repleta de
errores y horrores,
ortográficos y muchos otros).
Bona nit, Balears.
Merci cher Hélder; hélas, combien de fissures dans les rêves! Ce texte-poème est fort et terrible.
ResponderEliminarMon "charmant" était ironique mais j'ignorais que ces hommes appartenaient à la non moins charmante garde républicaine et que les noces y étaient collectives!
Lo que dice de Portugal es muy preocupante, precisa informarme mucho más.
Le deseo un buen día Hélder.
«Ó Portugal, se fosses só três sílabas
ResponderEliminarde plástico, que era mais barato!
(...)
Portugal: questão que eu tenho comigo mesmo,
(...)
feira cabisbaixa,
meu remorso,
meu remorso de todos nós...»
Parus en 1965,
ces vers du poète
Alexandre O’Neill
(Lisbonne, 1924-1986)
gardent républicaine-
ment toute leur actualité,
chère Colo.
Buenos días
(con la cabeza alta,
florida y
sin remordimientos).