http://mirelwagner.bandcamp.com/album/mirel-wagnerhttp://www.bonevoyagerecordings.com/artists/mirel-wagnerhttp://www.myspace.com/mirelwagner
Entre tradition folk et black métal, la « scène » finlandaise réserve parfois de jolies surprises. Mirel Wagner parcourt actuellement la Suisse et l’Allemagne en première partie des vétérans 22-Pistepirkko… Dimanche soir, elle présentait son album à Bruxelles en toute intimité. Du pouvoir des chansons tristes… Le sujet vaudrait bien une thèse, sauf que, pour l’instant, les chercheurs préfèrent vous démontrer que 92 % des dix chansons les plus vendues en 2009 dans les genres country, r’n’b et pop évoquent le sexe. Tant pis, mais on attendra. Parce que, quand Mirel Wagner entame “No death” et que sa Gibson acoustique noue de fragiles dentelles, il est presque palpable, ce pouvoir !
C’est de Finlande que la demoiselle (oups…) nous envoie ce folk-blues minimaliste mais néanmoins saisissant. Sa voix d’ange est de celles qui s’insinuent sous la peau et en font frissonner le moindre centimètre carré. Même si dans ses textes, il est souvent question de mort(s), de corps, de boue, d’os et de chairs qui pourrissent, entre deux métaphores qui font appel à la nature, aux rivières ou aux étoiles accrochées à la voûte céleste. Chez Mirel, les images sont quasi palpables, elles aussi. Pour un peu, quand on l’entend demander à l’eau sombre du puits ce qu’elle peut lui dire (“The well”), on en verrait presque surgir la créature fantomatique de Hideo Nakata (The ring)…
Sur scène (même dans l’intimité d’un « concert à la maison » comme on a pu le voir dimanche soir à Bruxelles), elle les fait naître d’une diction précise jusqu’à la dernière syllabe. Parfois avec un sourire. Le plus souvent les yeux fermés, et même révulsés croit-on voir entre ses cils. Entre deux de ses histoires tristes, elle vous glisse avec ce même petit sourire : « Et voici un morceau un peu plus gai… » Il s’intitule “No hands”. Sa guitare se fait un peu plus guillerette, pour accompagner cette gamine qui passe sa journée à vélo sur la route sale et poussiéreuse.
Mirel Wagner est née en Ethiopie mais a grandi à Espoo, en Finlande. À 13 ans, elle abandonne le violon pour la guitare. « Je n‘étais pas une bonne violoniste, lâche-t-elle avec un petit rire. C’est à ce moment-là que j’ai aussi commencé à écrire de « vraies » chansons. » Des chansons comme “No death” et une poignée d’autres, rassemblées sur un premier album. A l’écoute, on ne manque pas de lui trouver des filiations, notamment avec Bob Dylan et Leonard Cohen. « J’aime le vieux blues, dit-elle simplement. Leonard Cohen, Dylan, des artistes de ce genre… » D’autant que ça ne fait pas longtemps qu’elle s’intéresse à des musiques plus « récentes » ; d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu des goûts musicaux un peu bizarres. « J’ai d’abord écouté beaucoup des disques de musique classique qu’il y avait à la maison. À 13 ans, j’ai découvert le blues de gens comme Mississipi John Hurt, Muddy Waters, Slim Harpo, Son House et Skip James. » Elle les appelle les « blues dudes »… « Je suis un jour tombée sur une collection de bluesmen à la librairie, et ça m’a touchée. »
Du pouvoir des chansons tristes, donc… « C’est en tout cas ma manière d’écrire, précise encore Mirel. Et, si elles ont un pouvoir, c’est peut-être parce que l’émotion qu’elles recèlent fait vibrer une corde sensible chez ceux qui les écoutent. » Toujours est-il que, pour elle, la tristesse est plus intéressante que la joie, mais qu’écrire une bonne chanson joyeuse est difficile ! « La limite entre joie et platitude est ténue, tout comme celle entre “triste” et “pathétique”. Pour ne pas tomber dans le travers, il faut rester honnête, ne pas forcer le trait, écrire avec son cœur. Mais… c’est un peu pathétique, ce que je dis là, non ? »
http://blog.lesoir.be/frontstage/2011/10/18/mirel-wagner-chanteuse-boreale/
D’où vient cette voix ? La chanteuse est inconnue, son seul portrait, noir sur noir, nous fixe avec une intensité presque intimidante. Mirel Wagner a 23 ans, est née en Ethiopie, vit en Finlande. Rien de cela ne s’entend vraiment. “To the bone”, premier morceau, à l’os en effet : trente secondes de guitare sèche et les premiers mots d’une berceuse, « Ah, my little one... ». La « petite » à qui s’adresse la voix pourrait être Mirel Wagner elle-même. Mais ce qu’elle va chanter pendant une demi-heure n’endormira personne. Tour à tour, dans une simplicité confondante et sous des titres laconiques (“Red”, “Despair”, “Dream”...), s’éveille au contraire chacun des démons qui ont un jour hanté cette toute jeune fille, à croire qu’elle a traversé plusieurs vies et autant de déserts, d’amours, de peurs... Le choix spartiate de lancer sa voix nue sur le fil mince d’une guitare discrète, si parfois obsédante, était risqué. Passé les hauteurs et les gouffres aperçus dans “The Well” et “No death”, on cesse de s’interroger sur l’absence de tout apparat. Le regard fixe et noir, traduit en musique, ne nous lâche plus. Comme certains bluesmen du Mississippi donnaient l’impression de soulager leur âme, leur cœur ou leur estomac, Mirel Wagner projette une lumière crue sur des histoires qui ne peuvent pas toutes être les siennes (ce Joe qu’on a « retrouvé dans la rivière », qui jurait à sa mère qu’il « était un bon garçon »...). Leonard Cohen jadis attendit d’avoir vécu pour enregistrer son premier disque. Ses chansons y gagnaient une épaisseur inouïe et, depuis, il a toujours le même âge. La référence à un grand ancien est toujours écrasante mais quelque chose nous dit que la frêle Mirel Wagner a de quoi y survivre.
http://www.telerama.fr/musiques/mirel-wagner,74996.php
Creeping onto the Finnish music scene with her haunting melancholia, Mirel Wagner’s unique voice is beginning to make waves overseas. With a growing fan base both here and abroad, 23-year-old Espoo resident Mirel Wagner continues to win plaudits for her intoxicatingly dark tales, which twist together elements not normally found in modern popular music. Released earlier this year, her remarkable debut album was preceded by the single No Death, a morbid tale of a physical embrace with a deceased partner. Wagner met with SixDegrees on the eve of her European tour. Battling a cold, the young artist gallantly sniffled her way through our questions, with the steady autumn rain falling outside providing a soothing backdrop.
Date of birth: 3 December 1987
Family: I have one, yes.
Education: I like to think I have some.
My 3 desert island discs are… Songs of Leonard Cohen, Nick Drake’s Pink Moon, anything from Mississippi John Hurt.
I admire… my mum.
I dislike… cold weather.
I feel happiest when… I feel happy.
My most commonly asked interview question is… why is your music so dark?
So, what do you do for fun?
I play the guitar for fun and I sing for fun. In general, I like to listen to music and read books, meet friends, that sort of thing. Just normal stuff, not necrophilia or anything like that!
How would you describe your music?
Dark lullabies.
Are you getting tired of being compared to Leonard Cohen?
No! I’m glad about that. He is a hero of mine. It’s very nice to hear you’ve been compared to that kind of artist.
Did you see him when he performed in Helsinki?
Yes! He was incredible. He made it so intimate. The venue was big, but he made it feel like it was some small club somewhere.
Your self-titled debut is just you and your guitar, would you like to include other instruments in subsequent recordings?
It depends on the song. If the song needs a cello, or a trumpet or something like that, then maybe, yeah.
So, you might follow in Cohen’s footsteps and eventually embrace synthesisers?
Yeah, why not! You never know!
You were born in Ethiopia and moved to Finland when you were a year-and-a-half. Have your Ethiopian roots influenced your music?
Not really. No, I don’t think so. I was just a baby when I came here. I never got into the culture. If anything, the Finnish culture has influenced me. Maybe it’s the attraction to melancholy here.
You just played a lot of gigs over this past summer, is it difficult to access the melancholy all of the time?
No, not really. I think that when the sun shines all the time you go a little crazy. That is something that I find very interesting. Especially when it is Saturday night and you’ve come out of the bar at 4 am and the sun is shining and people are doing stuff they shouldn’t at that time. It’s so funny and strange and surreal. That sort of atmosphere is something that I like. Maybe that is in my music. When you start playing the songs, something happens. You don’t really have to pretend. That’s what I try to avoid: ‘now I have to be dark and moody’. I try to go with the flow.
Do you have a favourite place to perform?
No, I don’t. I like these intimate places where you have the interaction between the audience and the performer. I do not do much in the way of mid-song speeches; I let the songs do the speaking.
Date of birth: 3 December 1987
Family: I have one, yes.
Education: I like to think I have some.
My 3 desert island discs are… Songs of Leonard Cohen, Nick Drake’s Pink Moon, anything from Mississippi John Hurt.
I admire… my mum.
I dislike… cold weather.
I feel happiest when… I feel happy.
My most commonly asked interview question is… why is your music so dark?
So, what do you do for fun?
I play the guitar for fun and I sing for fun. In general, I like to listen to music and read books, meet friends, that sort of thing. Just normal stuff, not necrophilia or anything like that!
How would you describe your music?
Dark lullabies.
Are you getting tired of being compared to Leonard Cohen?
No! I’m glad about that. He is a hero of mine. It’s very nice to hear you’ve been compared to that kind of artist.
Did you see him when he performed in Helsinki?
Yes! He was incredible. He made it so intimate. The venue was big, but he made it feel like it was some small club somewhere.
Your self-titled debut is just you and your guitar, would you like to include other instruments in subsequent recordings?
It depends on the song. If the song needs a cello, or a trumpet or something like that, then maybe, yeah.
So, you might follow in Cohen’s footsteps and eventually embrace synthesisers?
Yeah, why not! You never know!
You were born in Ethiopia and moved to Finland when you were a year-and-a-half. Have your Ethiopian roots influenced your music?
Not really. No, I don’t think so. I was just a baby when I came here. I never got into the culture. If anything, the Finnish culture has influenced me. Maybe it’s the attraction to melancholy here.
You just played a lot of gigs over this past summer, is it difficult to access the melancholy all of the time?
No, not really. I think that when the sun shines all the time you go a little crazy. That is something that I find very interesting. Especially when it is Saturday night and you’ve come out of the bar at 4 am and the sun is shining and people are doing stuff they shouldn’t at that time. It’s so funny and strange and surreal. That sort of atmosphere is something that I like. Maybe that is in my music. When you start playing the songs, something happens. You don’t really have to pretend. That’s what I try to avoid: ‘now I have to be dark and moody’. I try to go with the flow.
Do you have a favourite place to perform?
No, I don’t. I like these intimate places where you have the interaction between the audience and the performer. I do not do much in the way of mid-song speeches; I let the songs do the speaking.
How do you normally prepare for a gig?
I try to find that inner piece and get in tune with the songs and the music. If you’re very energetic and hyperactive, you have to slow down. There are not really any rituals. I don’t wear the same pair of underwear or anything like that!
Many of your songs were written when you were younger. Where do you find your inspiration?
I find inspiration pretty much in everything: dreams, books, other people, conversations that I have with other people. Everything inspires. There’s no one thing that inspires me, some muse or something like that, like Nick Cave. I don’t know if I believe in ‘muse’. You have to sit down and write the song. Sometimes you can sit down and write a song in 15 minutes and sometimes it can take years. It’s weird and I don’t really understand it yet.
Do you see yourself as a role model for young immigrants or refugees here in Finland?
No, I don’t seek out to be a role model. Just to strike out and do your own thing – that’s what I would like people to think about. You don’t have to be a pop idol or something like that. You can just be yourself.
Do you feel current debate surrounding immigration and refugeeism here will eventually have a positive outcome?
People have always travelled to other countries, so it’s not a new thing. I don’t know about that. I don’t really have an opinion.
With the forthcoming winter no doubt bringing many more melancholic times, how can we make the most of the shorter days that are coming our way?
Drink a lot! [laughs] Can I say that?
http://www.sixdegrees.fi/6d/index.php/cultitude/376-heart-of-darknessI try to find that inner piece and get in tune with the songs and the music. If you’re very energetic and hyperactive, you have to slow down. There are not really any rituals. I don’t wear the same pair of underwear or anything like that!
Many of your songs were written when you were younger. Where do you find your inspiration?
I find inspiration pretty much in everything: dreams, books, other people, conversations that I have with other people. Everything inspires. There’s no one thing that inspires me, some muse or something like that, like Nick Cave. I don’t know if I believe in ‘muse’. You have to sit down and write the song. Sometimes you can sit down and write a song in 15 minutes and sometimes it can take years. It’s weird and I don’t really understand it yet.
Do you see yourself as a role model for young immigrants or refugees here in Finland?
No, I don’t seek out to be a role model. Just to strike out and do your own thing – that’s what I would like people to think about. You don’t have to be a pop idol or something like that. You can just be yourself.
Do you feel current debate surrounding immigration and refugeeism here will eventually have a positive outcome?
People have always travelled to other countries, so it’s not a new thing. I don’t know about that. I don’t really have an opinion.
With the forthcoming winter no doubt bringing many more melancholic times, how can we make the most of the shorter days that are coming our way?
Drink a lot! [laughs] Can I say that?
James O’Sullivan
Entre tradition folk et black métal, la « scène » finlandaise réserve parfois de jolies surprises. Mirel Wagner parcourt actuellement la Suisse et l’Allemagne en première partie des vétérans 22-Pistepirkko… Dimanche soir, elle présentait son album à Bruxelles en toute intimité. Du pouvoir des chansons tristes… Le sujet vaudrait bien une thèse, sauf que, pour l’instant, les chercheurs préfèrent vous démontrer que 92 % des dix chansons les plus vendues en 2009 dans les genres country, r’n’b et pop évoquent le sexe. Tant pis, mais on attendra. Parce que, quand Mirel Wagner entame “No death” et que sa Gibson acoustique noue de fragiles dentelles, il est presque palpable, ce pouvoir !
C’est de Finlande que la demoiselle (oups…) nous envoie ce folk-blues minimaliste mais néanmoins saisissant. Sa voix d’ange est de celles qui s’insinuent sous la peau et en font frissonner le moindre centimètre carré. Même si dans ses textes, il est souvent question de mort(s), de corps, de boue, d’os et de chairs qui pourrissent, entre deux métaphores qui font appel à la nature, aux rivières ou aux étoiles accrochées à la voûte céleste. Chez Mirel, les images sont quasi palpables, elles aussi. Pour un peu, quand on l’entend demander à l’eau sombre du puits ce qu’elle peut lui dire (“The well”), on en verrait presque surgir la créature fantomatique de Hideo Nakata (The ring)…
Sur scène (même dans l’intimité d’un « concert à la maison » comme on a pu le voir dimanche soir à Bruxelles), elle les fait naître d’une diction précise jusqu’à la dernière syllabe. Parfois avec un sourire. Le plus souvent les yeux fermés, et même révulsés croit-on voir entre ses cils. Entre deux de ses histoires tristes, elle vous glisse avec ce même petit sourire : « Et voici un morceau un peu plus gai… » Il s’intitule “No hands”. Sa guitare se fait un peu plus guillerette, pour accompagner cette gamine qui passe sa journée à vélo sur la route sale et poussiéreuse.
Mirel Wagner est née en Ethiopie mais a grandi à Espoo, en Finlande. À 13 ans, elle abandonne le violon pour la guitare. « Je n‘étais pas une bonne violoniste, lâche-t-elle avec un petit rire. C’est à ce moment-là que j’ai aussi commencé à écrire de « vraies » chansons. » Des chansons comme “No death” et une poignée d’autres, rassemblées sur un premier album. A l’écoute, on ne manque pas de lui trouver des filiations, notamment avec Bob Dylan et Leonard Cohen. « J’aime le vieux blues, dit-elle simplement. Leonard Cohen, Dylan, des artistes de ce genre… » D’autant que ça ne fait pas longtemps qu’elle s’intéresse à des musiques plus « récentes » ; d’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours eu des goûts musicaux un peu bizarres. « J’ai d’abord écouté beaucoup des disques de musique classique qu’il y avait à la maison. À 13 ans, j’ai découvert le blues de gens comme Mississipi John Hurt, Muddy Waters, Slim Harpo, Son House et Skip James. » Elle les appelle les « blues dudes »… « Je suis un jour tombée sur une collection de bluesmen à la librairie, et ça m’a touchée. »
Du pouvoir des chansons tristes, donc… « C’est en tout cas ma manière d’écrire, précise encore Mirel. Et, si elles ont un pouvoir, c’est peut-être parce que l’émotion qu’elles recèlent fait vibrer une corde sensible chez ceux qui les écoutent. » Toujours est-il que, pour elle, la tristesse est plus intéressante que la joie, mais qu’écrire une bonne chanson joyeuse est difficile ! « La limite entre joie et platitude est ténue, tout comme celle entre “triste” et “pathétique”. Pour ne pas tomber dans le travers, il faut rester honnête, ne pas forcer le trait, écrire avec son cœur. Mais… c’est un peu pathétique, ce que je dis là, non ? »
Didier Stiers
D’où vient cette voix ? La chanteuse est inconnue, son seul portrait, noir sur noir, nous fixe avec une intensité presque intimidante. Mirel Wagner a 23 ans, est née en Ethiopie, vit en Finlande. Rien de cela ne s’entend vraiment. “To the bone”, premier morceau, à l’os en effet : trente secondes de guitare sèche et les premiers mots d’une berceuse, « Ah, my little one... ». La « petite » à qui s’adresse la voix pourrait être Mirel Wagner elle-même. Mais ce qu’elle va chanter pendant une demi-heure n’endormira personne. Tour à tour, dans une simplicité confondante et sous des titres laconiques (“Red”, “Despair”, “Dream”...), s’éveille au contraire chacun des démons qui ont un jour hanté cette toute jeune fille, à croire qu’elle a traversé plusieurs vies et autant de déserts, d’amours, de peurs... Le choix spartiate de lancer sa voix nue sur le fil mince d’une guitare discrète, si parfois obsédante, était risqué. Passé les hauteurs et les gouffres aperçus dans “The Well” et “No death”, on cesse de s’interroger sur l’absence de tout apparat. Le regard fixe et noir, traduit en musique, ne nous lâche plus. Comme certains bluesmen du Mississippi donnaient l’impression de soulager leur âme, leur cœur ou leur estomac, Mirel Wagner projette une lumière crue sur des histoires qui ne peuvent pas toutes être les siennes (ce Joe qu’on a « retrouvé dans la rivière », qui jurait à sa mère qu’il « était un bon garçon »...). Leonard Cohen jadis attendit d’avoir vécu pour enregistrer son premier disque. Ses chansons y gagnaient une épaisseur inouïe et, depuis, il a toujours le même âge. La référence à un grand ancien est toujours écrasante mais quelque chose nous dit que la frêle Mirel Wagner a de quoi y survivre.
François Gorin
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