quarta-feira, 31 de agosto de 2011

“Y’a rien qui s’passe” (Allain Leprest)


2 comentários:

  1. Superbe, forte cette chanson, comme beaucoup, d'Allain Leprest.
    A une époque j'écoutais en boucle "J'ai peur".
    Mais le vent du large et les marées hautes et basses...apportent un souffle si vivant.
    Bon weekend à vous.

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  2. « J’ai peur des rues des quais du sang
    Des croix de l’eau du feu des becs
    D’un printemps fragile et cassant
    Comme les pattes d’un insecte

    J’ai peur de vous de moi j’ai peur
    Des yeux terribles des enfants
    Du ciel des jours des fleurs de l’heure
    D’aimer de vieillir et du vent

    J’ai peur de l’aile des oiseaux
    Du noir des silences et des cris
    J’ai peur des chiens j’ai peur des mots
    Et de l’ongle qui les écrit

    J’ai peur des notes qui se chantent
    J’ai peur des sourires qui se pleurent
    Du loup qui hurle dans mon ventre
    Quand on parle de lui j’ai peur

    J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
    J’ai peur

    J’ai peur du cœur des pleurs de tout
    La trouille des fois la pétoche
    Des dents qui claquent et des genoux
    Qui tremblent dans le fond des poches

    J’ai peur de deux et deux font quatre
    De n’importe quand n’importe où
    De la maladie délicate
    Qui plante ses crocs sur tes joues

    J’ai peur du souvenir des voix
    Tremblant dans les magnétophones
    J’ai peur de l’ombre qui convoie
    Des poignées de feu vers l’automne

    J’ai peur des généraux du froid
    Qui foudroient l’épi sur les champs
    Et de l’orchestre du Norrois
    Sur la barque des pauvres gens

    J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
    J’ai peur

    J’ai peur de tout seul et d’ensemble
    Et de l’archet du violoncelle
    J’ai peur de là-haut dans tes jambes
    Et d’une étoile qui ruisselle

    J’ai peur de l’âge qui dépèce
    De la pointe de son canif
    Le manteau bleu de la jeunesse
    La chair et les baisers à vif

    J’ai peur d’une pipe qui fume
    J’ai peur de ta peur dans ma main
    L’oiseau-lyre et le poisson-lune
    Éclairent pierres du chemin

    J’ai peur de l’acier qui hérisse
    Le mur des lendemains qui chantent
    Du ventre lisse où je me hisse
    Et du drap glacé où je rentre

    J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
    J’ai peur

    J’ai peur de pousser la barrière
    De la maison des églantines
    Où le souvenir de ma mère
    Berce sans cesse un berceau vide

    J’ai peur du silence des feuilles
    Qui prophétise le terreau
    La nuit ouverte comme un œil
    Retourné au fond du cerveau

    J’ai peur de l’odeur des marais
    Palpitante dans l’ombre douce
    J’ai peur de l’aube qui paraît
    Et de mille autres qui la poussent

    J’ai peur pour tout ce que je serre
    Inutilement dans mes bras
    Contre l’horloge nécessaire
    Du temps qui me les reprendra

    J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
    J’ai peur
    J’ai peur »
    ALLAIN LEPREST
    ______________________________________
    http://www.musicme.com/#/Allain-Leprest/albums/Ton-Cul-Est-Rond-3467687446120.html?play=3467687446120-01_10
    ______________________________________

    Merci, chère Colo, je vous
    souhaite serein septembre.

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