Superbe, forte cette chanson, comme beaucoup, d'Allain Leprest.A une époque j'écoutais en boucle "J'ai peur".Mais le vent du large et les marées hautes et basses...apportent un souffle si vivant.Bon weekend à vous.
« J’ai peur des rues des quais du sangDes croix de l’eau du feu des becsD’un printemps fragile et cassantComme les pattes d’un insecteJ’ai peur de vous de moi j’ai peurDes yeux terribles des enfantsDu ciel des jours des fleurs de l’heureD’aimer de vieillir et du ventJ’ai peur de l’aile des oiseauxDu noir des silences et des crisJ’ai peur des chiens j’ai peur des motsEt de l’ongle qui les écritJ’ai peur des notes qui se chantentJ’ai peur des sourires qui se pleurentDu loup qui hurle dans mon ventreQuand on parle de lui j’ai peurJ’ai peur, j’ai peur, j’ai peurJ’ai peurJ’ai peur du cœur des pleurs de toutLa trouille des fois la pétocheDes dents qui claquent et des genouxQui tremblent dans le fond des pochesJ’ai peur de deux et deux font quatreDe n’importe quand n’importe oùDe la maladie délicateQui plante ses crocs sur tes jouesJ’ai peur du souvenir des voixTremblant dans les magnétophonesJ’ai peur de l’ombre qui convoieDes poignées de feu vers l’automneJ’ai peur des généraux du froidQui foudroient l’épi sur les champsEt de l’orchestre du NorroisSur la barque des pauvres gensJ’ai peur, j’ai peur, j’ai peurJ’ai peurJ’ai peur de tout seul et d’ensembleEt de l’archet du violoncelleJ’ai peur de là-haut dans tes jambesEt d’une étoile qui ruisselleJ’ai peur de l’âge qui dépèceDe la pointe de son canifLe manteau bleu de la jeunesseLa chair et les baisers à vifJ’ai peur d’une pipe qui fumeJ’ai peur de ta peur dans ma mainL’oiseau-lyre et le poisson-luneÉclairent pierres du cheminJ’ai peur de l’acier qui hérisseLe mur des lendemains qui chantentDu ventre lisse où je me hisseEt du drap glacé où je rentreJ’ai peur, j’ai peur, j’ai peurJ’ai peurJ’ai peur de pousser la barrièreDe la maison des églantinesOù le souvenir de ma mèreBerce sans cesse un berceau videJ’ai peur du silence des feuillesQui prophétise le terreauLa nuit ouverte comme un œilRetourné au fond du cerveauJ’ai peur de l’odeur des maraisPalpitante dans l’ombre douceJ’ai peur de l’aube qui paraîtEt de mille autres qui la poussentJ’ai peur pour tout ce que je serreInutilement dans mes brasContre l’horloge nécessaireDu temps qui me les reprendraJ’ai peur, j’ai peur, j’ai peurJ’ai peurJ’ai peur »ALLAIN LEPREST______________________________________http://www.musicme.com/#/Allain-Leprest/albums/Ton-Cul-Est-Rond-3467687446120.html?play=3467687446120-01_10______________________________________Merci, chère Colo, je voussouhaite serein septembre.
Superbe, forte cette chanson, comme beaucoup, d'Allain Leprest.
ResponderEliminarA une époque j'écoutais en boucle "J'ai peur".
Mais le vent du large et les marées hautes et basses...apportent un souffle si vivant.
Bon weekend à vous.
« J’ai peur des rues des quais du sang
ResponderEliminarDes croix de l’eau du feu des becs
D’un printemps fragile et cassant
Comme les pattes d’un insecte
J’ai peur de vous de moi j’ai peur
Des yeux terribles des enfants
Du ciel des jours des fleurs de l’heure
D’aimer de vieillir et du vent
J’ai peur de l’aile des oiseaux
Du noir des silences et des cris
J’ai peur des chiens j’ai peur des mots
Et de l’ongle qui les écrit
J’ai peur des notes qui se chantent
J’ai peur des sourires qui se pleurent
Du loup qui hurle dans mon ventre
Quand on parle de lui j’ai peur
J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
J’ai peur
J’ai peur du cœur des pleurs de tout
La trouille des fois la pétoche
Des dents qui claquent et des genoux
Qui tremblent dans le fond des poches
J’ai peur de deux et deux font quatre
De n’importe quand n’importe où
De la maladie délicate
Qui plante ses crocs sur tes joues
J’ai peur du souvenir des voix
Tremblant dans les magnétophones
J’ai peur de l’ombre qui convoie
Des poignées de feu vers l’automne
J’ai peur des généraux du froid
Qui foudroient l’épi sur les champs
Et de l’orchestre du Norrois
Sur la barque des pauvres gens
J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
J’ai peur
J’ai peur de tout seul et d’ensemble
Et de l’archet du violoncelle
J’ai peur de là-haut dans tes jambes
Et d’une étoile qui ruisselle
J’ai peur de l’âge qui dépèce
De la pointe de son canif
Le manteau bleu de la jeunesse
La chair et les baisers à vif
J’ai peur d’une pipe qui fume
J’ai peur de ta peur dans ma main
L’oiseau-lyre et le poisson-lune
Éclairent pierres du chemin
J’ai peur de l’acier qui hérisse
Le mur des lendemains qui chantent
Du ventre lisse où je me hisse
Et du drap glacé où je rentre
J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
J’ai peur
J’ai peur de pousser la barrière
De la maison des églantines
Où le souvenir de ma mère
Berce sans cesse un berceau vide
J’ai peur du silence des feuilles
Qui prophétise le terreau
La nuit ouverte comme un œil
Retourné au fond du cerveau
J’ai peur de l’odeur des marais
Palpitante dans l’ombre douce
J’ai peur de l’aube qui paraît
Et de mille autres qui la poussent
J’ai peur pour tout ce que je serre
Inutilement dans mes bras
Contre l’horloge nécessaire
Du temps qui me les reprendra
J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur
J’ai peur
J’ai peur »
ALLAIN LEPREST
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http://www.musicme.com/#/Allain-Leprest/albums/Ton-Cul-Est-Rond-3467687446120.html?play=3467687446120-01_10
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Merci, chère Colo, je vous
souhaite serein septembre.